jeudi 26 avril 2018

Pourquoi la flûte à bec : mon choix personnel

Nous voici donc au cœur du sujet.
Pourquoi, entre tous ces fabuleux instruments, choisir la flûte à bec ?
D’abord, pourquoi l'ai-je moi-même choisie ?

***** flash back *****

Retournons 12 ans en arrière.
Ma fille a 6 ans, elle vient de commencer le violon dans une antenne locale d’un CRR(*) de province (« pourquoi le violon ?» est une question qui serait peut-être à développer sur un blog dédié au violon, bien qu’en réalité personne ne pose jamais la question, contrairement à l’instrument maudit qui nous occupe ici ; en ce qui concerne ma fille, le choix était évident, c’était ça et rien d’autre). J’assiste donc à ses cours, et au bout de quelques mois c’est insoutenable : moi aussi je veux faire de la musique.
C’est une grande frustration que je traîne depuis plusieurs décennies (si si). J’ai toujours été subjuguée par ces êtres extraordinaires capables de faire jaillir de la musique d’un morceau de bois (en particulier – je suis beaucoup moins subjuguée par ce qui sort des instruments métalliques – appréciation personnelle sans aucun jugement de valeur). Comme je ne suis pas un être extraordinaire (ou si ?), je me suis toujours crue incapable d’en faire autant (on verra qu’après plusieurs années d’apprentissage et contre toute logique, cette conviction reste ancrée en moi).
Mais là, je me rends compte que finalement, c’est peut-être à ma portée (ah ah). J’ai 45 ans, je ne sais même pas lire les notes mais bon, si un enfant de 6 ans réussit à s’en sortir, pourquoi pas moi ?
Comme durant ces quelques mois j’ai appris à aimer le violon, je dépose mon dossier pour la rentrée suivante avec en premier choix, le violon. Mais comme dans tous les conservatoires, le violon est avec le piano et la guitare l’un des instruments les plus demandés, et en tant qu’adulte je ne suis pas prioritaire. Il faut donc préciser un deuxième choix, qui s’impose de lui-même : ce sera la flûte à bec. Je gardais le souvenir d’un ami qui ne se déplaçait jamais sans son sac de flûtes et c’était trop bien de l’écouter jouer, en plus ça paraissait tellement facile (lol).
La rentrée arrive et bien sûr, pas de place pour moi en violon. Par contre je suis accueillie les bras ouverts dans la classe de flûte à bec… et c’est le début d’une grande aventure et d’une vraie histoire d’amour avec cet instrument, qui est vraiment MON instrument (rétrospectivement, je suis très contente de ne pas avoir pu faire de violon).

(*) CRR = Conservatoire à Rayonnement Régional



6 commentaires:

  1. mémé gnoute2 mai 2018 à 12:57

    c'est encourageant de voir qu'on peut commencer la musique à n'importe quel âge !

    RépondreSupprimer
  2. Oui, après il faut rester réaliste sur ses objectifs et ne pas vouloir forcément se comparer à d'autres élèves beaucoup plus jeunes...

    RépondreSupprimer
  3. Quel beau témoign âge! :) En ce sens que comme mémé gnoute, j'ignorais qu'on pouvait entrer au conservatoire comme débutante? J'habite tout près de Montréal au Québec. Je pourrais peut-être me renseigner... Merci Léone!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis en France, je ne sais pas comment ça se passe chez vous. Même en France, tous les conservatoires n'acceptent pas les adultes, par exemple à Paris c'est 30 ans maxi.

      Supprimer
    2. En Belgique, du moins à Bruxelles, il n'y a pas de limite d'âge pour les inscriptions à l'académie :) ... et beaucoup d'adultes et de mamies comme moi en sont fort heureuses et commencent parfois à découvrir une passion nouvelle ;), comme moi pour la flûte à bec !

      Supprimer
  4. Ici je pense que ça dépend de la politique des conservatoires, qui sont souvent malheureusement à la recherche de talents potentiels, du coup forcément les "mamies" ne les intéressent pas trop...

    RépondreSupprimer