Nous (re)voici donc au cœur du
sujet.
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Pourquoi,
entre tous ces fabuleux instruments, choisir la flûte à bec ?
Voyons un peu quels arguments
seraient susceptibles de faire pencher la balance en sa faveur (et profitons-en
pour mettre à mal quelques idées reçues).
1. La flûte à bec est un instrument (trop) facile
Je dirais : vrai, les
quelques premières semaines. On souffle, il y a normalement du son qui sort
sans trop d’effort (contrairement par
exemple, au hautbois) (ou au violon).
On peut rapidement jouer quelques airs simples.
Par contre, ça se corse assez
rapidement.
La flûte à bec étant un
instrument assez rudimentaire, il faut tout faire soi-même. On n’a que 8 trous
dont un trou d’octave pour jouer une bonne trentaine de notes (soit un peu plus
de deux octaves), et généralement pas de clé (sauf sur certains instruments
dont le trou du bout est situé plus loin que la longueur du bras du
flûtiste) : on doit donc habilement combiner nos petits doigts dans tous
les sens pour réussir à toutes les jouer, et même parfois s’aider du gras du
mollet (si si). Note par note, ça va encore, mais quand il faut les enchaîner,
on rigole moins. De plus, il ne suffit pas forcément d’utiliser le trou
d’octave sus-cité pour octavier. Ça fonctionne pour certaines notes, mais pour
d’autres le doigté change pour passer à l’octave supérieure.
D’autre part, la justesse dépend
du souffle. En gros plus on souffle, plus la note est haute, et moins on
souffle plus elle est basse. On n’a donc qu’une toute petite marge de manœuvre
pour jouer des notes justes, et il faut se débrouiller pour caser là-dedans
toutes les nuances du pianissimo au fortissimo. Pour s’accorder en ensemble, il
ne suffit pas comme au violon de tendre ou détendre ses 4 cordes en début de
session pour être tranquille après. À la flûte à bec, l’accord n’est jamais
acquis, il nécessite une écoute permanente.
Ensuite, contrairement à
certaines familles d’instruments dits « instruments de feignants »
« transpositeurs » (clarinette, saxophone), ce n’est pas la partition
qui s’adapte à l’instrument, mais le flûtiste. Changement de flûte, changement
de doigtés. La majorité des flûtes à bec est soit en DO (quand on bouche tous
les trous, c’est un DO qui sort) (si on souffle), soit en FA (quand on bouche tous les trous,
qu’est-ce qui sort ? ouiiiii c’est un FA), ce qui fait deux doigtés (en
fait ce sont les mêmes doigtés, mais qui produisent des notes différentes).
C’est une taille sur deux : sopranino en FA, soprano en DO, alto en FA,
ténor en DO, basse en FA, etc... Il y a cependant aussi, bien que moins
courantes, des flûtes en SOL, en RÉ…
Source : wikipedia |
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Très intéressant. On a toujours en tête la flûte en plastique du collège et, sans dire que c'était facile, c'est vrai qu'on n'a pas tendance à considérer ça comme un "vrai" instrument de musique.
RépondreSupprimerOui, cette "pratique" de la flûte au collège nous a causé un tort considérable...
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