jeudi 8 octobre 2020

Les Polyfolies de la Flûte à Bec #1

J'étais le week-end dernier à la deuxième édition des Polyfolies de la Flûte à Bec à Nantes, une rareté en ces temps où tout est annulé depuis plusieurs mois et donc un vrai grand plaisir : 48 heures de concerts et autres divertissements autour de la flûte à bec et son univers.

Le festival est organisé par l'association Recordara, dont je vous invite à aller lire la page de présentation car elle résume parfaitement la situation déplorable dans laquelle se trouve notre instrument en France, et qui est également la raison première de ce blog.

L'association Recordara (magistralement présidée et très animée par Catherine Franco) a pour double but d'une part, grâce aux éventuels bénéfices du festival, d'acquérir des flûtes de facteurs pour les mettre à la disposition des flûtistes "de talent" (concertistes, étudiants de haut niveau) qui n'auraient pas les moyens de se les payer eux-mêmes, et d'autre part de faire connaître ce meeeerveilleux instrument qu'est la flûte à bec auprès du grand public, musicien ou non.

Recordara ne bénéficie d'aucune subvention et ne fonctionne que grâce au mécénat d'entreprises, aux dons de particuliers et aux bénéfices du festival.

Sauf imprévu impondérable incontournable, la 3ème édition des Polyfolies aura lieu du 1er au 3 octobre 2021.



La guest star du festival cette année était Sabrina Frey, flûtiste à bec suisse germanophone qui enseigne à la Haute École d'Arts de Zürich et que j'ai découverte à cette occasion. 

source : sabrinafrey.com
Outre sa participation au concert d'ouverture du vendredi soir (“The crazy virtuosity of the Recorder and the Violin in the Italian peninsula”), elle donnait aussi plusieurs master classes de différents niveaux auxquelles on pouvait assister en tant que spectateur. Je n'ai pu aller qu'à celle du dimanche matin, destinée aux étudiants de 3ème cycle et aux professionnels. J'ai trouvé particulièrement intéressante la participation de l'ensemble Camerata Chiara sur une pièce entendue lors du concert de la veille (“La musique virtuose dans l’Allemagne des Lumières”)

Lorsqu'on assiste à un concert, on pense entendre la version la plus aboutie des pièces jouées, sans forcément réaliser qu'elles sont bien sûr perfectibles. C'est étonnant de voir comme l'interprétation peut évoluer en quelques minutes avec les conseils d'un maître !

J'ai trouvé assez peu de vidéos pour vous faire écouter Sabrina Frey, et elles sont presque toutes assez mauvaises au niveau du son. Je vous mets celle-ci, vous pourrez vous faire une idée du jeu de la dame : ça ne rigole pas.


Sammartini était au programme du concert, mais pas avec cette sonate.




Au programme de ce festival il y avait donc quand même 5 concerts (plus un conte - concert), 3 master classes, 2 conférences, un atelier et un salon de facteurs d'instruments anciens. Une conférence et un atelier ont été annulés, et il n'y avait qu'un seul facteur de flûtes à bec (Etienne Holmblat), mais avoir réussi à tenir ce festival malgré les conditions pour le moins contraignantes est un exploit en soi.

J'arrête là pour aujourd'hui, la suite au prochain article !

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