Je ne perds pas (complètement) la boule et je sais que j'en ai déjà parlé ici, mais cette fois il s'agit de mon actualité personnelle et je ne peux pas ne pas vous en redire quelques mots étant donné que ces jours-ci, la n°10 tourne en boucle dans ma tête.
En effet, pour le stage du weekend de Pentecôte, je dois préparer une pièce qui servira de base aux cours particuliers. Comme c'est apparemment mon année Telemann (j'en joue depuis la rentrée) et que j'en avais envie depuis un certain temps, j'ai choisi la Fantaisie n°10 et j'ai commencé à la travailler en cours. Et comme ça, c'est l'occasion de me débarrasser de ma phobie du fa# aigu qui commençait à devenir pesante.
Une des particularités de cette fantaisie est d'utiliser presque tout l'ambitus de l'instrument (c'est à dire de la note la plus basse que l'on peut jouer à la plus haute), du fa grave au sol aigu (on peut encore jouer quelques notes au-dessus du sol, mais c'est vraiment très peu usité, j'en ai vu seulement en musique contemporaine). On alterne de belles envolées d'arpèges avec des passages "à deux voix" :
Évidemment, la flûte n'est pas un instrument polyphonique, contrairement par exemple au piano où chaque main joue une voix différente, mais ici Telemann se débrouille quand même pour avoir deux voix qui se répondent alternativement : la première voix joue sol - la - si et la seconde joue mi - do - sol.
La difficulté de cette pièce n'est pas rythmique, car il n'y a quasiment que des croches, mais c'est plutôt d'enchaîner des notes très disjointes (des notes conjointes sont des notes qui se suivent dans la gamme, comme do - ré ou la - si), une note très aiguë suivie d'une note grave ou l'inverse. Pour jouer une note grave, il faut un souffle chaud et ample, et pour jouer une note aiguë il faut un air vif et rapide : c'est parfois un peu compliqué d'enchaîner les deux. Ici par exemple, on a un do aigu suivi d'un fa grave.
Une des particularités de cette fantaisie est d'utiliser presque tout l'ambitus de l'instrument (c'est à dire de la note la plus basse que l'on peut jouer à la plus haute), du fa grave au sol aigu (on peut encore jouer quelques notes au-dessus du sol, mais c'est vraiment très peu usité, j'en ai vu seulement en musique contemporaine). On alterne de belles envolées d'arpèges avec des passages "à deux voix" :
Évidemment, la flûte n'est pas un instrument polyphonique, contrairement par exemple au piano où chaque main joue une voix différente, mais ici Telemann se débrouille quand même pour avoir deux voix qui se répondent alternativement : la première voix joue sol - la - si et la seconde joue mi - do - sol.
La difficulté de cette pièce n'est pas rythmique, car il n'y a quasiment que des croches, mais c'est plutôt d'enchaîner des notes très disjointes (des notes conjointes sont des notes qui se suivent dans la gamme, comme do - ré ou la - si), une note très aiguë suivie d'une note grave ou l'inverse. Pour jouer une note grave, il faut un souffle chaud et ample, et pour jouer une note aiguë il faut un air vif et rapide : c'est parfois un peu compliqué d'enchaîner les deux. Ici par exemple, on a un do aigu suivi d'un fa grave.
Cette fantaisie est composée de trois mouvements : A tempo giusto, ce qui ne donne aucune indication sur le tempo auquel le jouer, si ce n'est que comme il est suivi d'un Presto, il devra être en tous cas moins rapide, et enfin un Moderato.
Je ne résiste pas à l'envie de vous faire réécouter l'interprétation de Stefan Temmingh, je l'écoute en boucle... ce qui est aussi une façon de travailler. Il y a des semaines où je ne trouve pas de temps pour la flûte, mais le fait d'écouter les pièces en cours les fait avancer quand même et j'ai parfois d'heureuses surprises en les jouant devant ma prof.
Stefan Temmingh est né en Afrique du Sud dans une famille d'origine néerlandaise, et musicienne. Il a fait ses études musicales en Allemagne, et enseigne depuis 2010 à la Haute École de Musique de Munich.Je ne résiste pas à l'envie de vous faire réécouter l'interprétation de Stefan Temmingh, je l'écoute en boucle... ce qui est aussi une façon de travailler. Il y a des semaines où je ne trouve pas de temps pour la flûte, mais le fait d'écouter les pièces en cours les fait avancer quand même et j'ai parfois d'heureuses surprises en les jouant devant ma prof.
Profitons de l'occasion pour écouter quelques autres de ses interprétations, en commençant par un grand "classique", enfin plutôt "baroque" :
Dans un tout autre style, une vidéo que je n'avais pas trouvée lors de mon article sur le jeu à deux flûtes. Flûtes, lecteur CD et... voix !!! Ne lâchez pas dès les premières secondes, c'est drôle !
Un beau mélange comme je les aime, musiques baroque, africaine, et inclassable...
Les commentaires de travail sur cette 10° Fantaisie de Telemann sont passionnants à lire. Pour moi qui débute, c'est un peu rassurant d'apprendre qu'à votre niveau le travail sur la colonne d'air et l'attaque reste délicat pour passer d'une notre grave à aigu. Je me heurte quotidiennement à ces difficultés mais je m'accroche!
RépondreSupprimerLa virtuosité de Stefan Temmingh dans Vivaldi est impressionnante.
La Fantaisie n°10 de Telemann est très belle. Vous en tirerez beaucoup de satisfaction et de plaisir lorsque vous l'aurez maitrisé.
Continuez à alimenter ce blog ..... à votre rythme. Vos lecteurs sauront patienter.
Très bel effet pour la dernière pièce 'inclassable' avec un fond d'insectes qui virevoltent dans les fleurs sauvages et les herbes. Ce sont de très beaux 'accords'! :)
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