Un beau matin de 2012, m’acquittant avec résignation de mes
tâches ménagères en écoutant France Musique, j’entendis avec bonheur une
émission consacrée à la sortie du cédé « For Ever Fortune » des
Musiciens de Saint-Julien, « Scottish
Music in the 18th Century ».
Je ne sais pas si j’ai des origines cachées parmi les
peuples celtes, mais leur musique me prend aux tripes, j’ai pour elle une
attirance viscérale et irraisonnée.
Autant dire que l’interaction entre musique traditionnelle écossaise et
influences baroques ne pouvait que me séduire. Je me suis empressée de
commander « For Ever Fortune » qui reste mon cédé préféré depuis six
ans.
On peut en écouter quelques extraits sur le site des Musiciens de Saint-Julien.
Les flûtes jouées par François Lazarevitch sont plutôt des
traversos, mais il y a aussi une flûte à bec en Sib (dite flûte de quarte).
La bonne surprise, c’est que les Musiciens de Saint-Julien ont eu l’incroyable bonne idée de publier le recueil complet des partitions des musiques du cédé. Le jour où j’ai découvert ce fabuleux trésor, mon bonheur a été total. Non seulement toutes les partitions, même celles où il n'y a normalement que des cordes, sont jouables à la flûte à bec (moyennant quelques octaviations de-ci de-là), mais du coup on peut jouer en même temps que le cédé (à condition d’avoir une flûte au diapason 415Hz, à l’alto donc pour moi). C’est l’extase.
La bonne surprise, c’est que les Musiciens de Saint-Julien ont eu l’incroyable bonne idée de publier le recueil complet des partitions des musiques du cédé. Le jour où j’ai découvert ce fabuleux trésor, mon bonheur a été total. Non seulement toutes les partitions, même celles où il n'y a normalement que des cordes, sont jouables à la flûte à bec (moyennant quelques octaviations de-ci de-là), mais du coup on peut jouer en même temps que le cédé (à condition d’avoir une flûte au diapason 415Hz, à l’alto donc pour moi). C’est l’extase.
Je me suis bien sûr amusée à jouer un peu tout, mais j’ai
travaillé en particulier deux pièces avec ma prof de l’époque.
La première, « Moc Donogh’s Lamentation », est
belle à pleurer (enfin dans la version des MSJ bien sûr). J’ai pu la jouer à
l’alto (415Hz) lors d’une audition accompagnée au clavecin et j’en garde un
souvenir ému. Vous êtes autorisés à fermer les yeux
pour écouter :
Cette pièce est attribuée à Turlough O’Carolan (en
irlandais : Toirdhealbhach Ó Cearbhalláin), 1670-1738, compositeur et harpiste
itinérant pendant 50 ans malgré sa cécité acquise à 18 ans. O’Carolan a intégré
dans ses compositions des éléments de musique baroque, inspiré en particulier
par Vivaldi et Corelli. Le titre fait référence à Terence MacDonough, membre du
parlement irlandais en 1689 (oui je sais on avait dit « scottish »
mais il y a toujours des exceptions).
J’ai aussi travaillé celle-ci, "Saw Na Ye My Peggie" à la soprano cette fois :
Il s’agit d’une chanson à boire sur un air ancien datant de
1625 environ.
Sur leur lancée, les Musiciens de Saint-Julien ont sorti en
2016 un cédé cette fois de musique irlandaise des 17 et 18e siècles, "The High Road to Kilkenny", qui est très très bien également. Malheureusement, pas trace de partitions pour le moment…
Addictif !
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