Première partie du stage de la Pentecôte (2019) : ici
Je disais donc que les après-midi étaient consacrés à la musique d'ensemble : cinq petits ensembles d'instruments variés, pour mémoire : flûte à bec, viole de gambe, harpe baroque, voix dans mon groupe, clavecin et traverso dans quelques autres.
Le titre du stage était "Autour de Purcell", mais je dirais plutôt "Purcell et ses prédécesseurs" puisque nous avons joué (et chanté) des pièces de Thomas Morley (1557-1602), John Dowland (1563-1626), et Henry Purcell donc (1659-1695).
Thomas Morley est né à Norwich (Angleterre) vers 1557. Fils
d’un brasseur, il reçoit une première éducation musicale à la cathédrale de
Norwich dont il devient l’organiste en 1583, puis celui de Saint-Paul à Londres
en 1589.
Il devient Gentleman de la Chapelle Royale en 1992. Il est diplômé
ès musique d’Oxford et est l’élève de William Byrd (qui lui enseigne aussi les
maths).
Morley s’est marié deux fois et a eu quatre enfants. L'un des derniers faits que l'on connaisse de sa vie est sa démission de la Chapelle royale peu de temps avant sa mort prématurée en 1602.
Il a habité à côté de chez William Shakespeare et l’a sans doute rencontré, plusieurs de ses airs étant chantés dans des pièces de Shakespeare.
Il a publié en 1597 un traité sur la musique anglaise de la
Renaissance : A Plaine and Easie Introduction to Practicall Musicke,
dédié à William Byrd, mais on lui doit surtout la diffusion en Angleterre du
madrigal italien, comme compositeur mais aussi comme éditeur, traducteur,
adaptateur et « propagandiste » de la musique italienne.
Son madrigal le plus connu est April is in my mistress' face, publié en 1594, que nous avons eu le plaisir de travailler en petit ensemble.
Le madrigal s'est développé au cours de la Renaissance dès 1520, et au début de la période baroque. C'est essentiellement une forme polyphonique vocale a cappella, bien que le remplacement des voix par des instruments soit toléré. La plupart des madrigaux sont composés sur des poèmes sans refrain, utilisant des procédés de musique descriptive pour en exprimer les sentiments.
Mais n'attendons pas davantage pour nous régaler de cet April is in my mistress' face, avec une version vocale, une version instrumentale interprétée par un groupe de clones, et une version purement flûte à bec avec une intro un peu déroutante, qui est je suppose la traduction du texte en japonais. Je ne vous en voudrai pas de préférer la version vocale.
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